Le psychiatre Frantz Fanon a participé en Algérie à la lutte pour la décolonisation.
Archives de l’auteur : Guillaume Lequien
Desmond : Les plus pauvres peuvent-ils dépenser leur argent comme ils le veulent ?
Citation
Le sociologue américain Matthew Desmond a suivi plusieurs familles qui luttent pour payer leur loyer et éviter d’être expulsées pendant la crise financière de 2007-2008, dans des quartiers pauvres de Milwaukee, Wisconsin.
[Pour beaucoup de personnes, dont sa fille], Larraine est pauvre parce qu’elle jette son argent par la fenêtre. Mais l’inverse est beaucoup plus vrai : Larraine jette son argent par la fenêtre parce qu’elle est pauvre. Continuer la lecture
Osman : Les plus riches contribuent-ils au bien commun ?
Cet extrait du podcast Splash retrace l’expérience d’économie expérimentale conduite par Magda Osman en 2018 :
Rawls : La justice doit-elle tenir compte du mérite de chacun ?
Il y a, dans le sens commun, une tendance à croire que le revenu et la richesse et les bonnes choses dans la vie, d’une manière générale, devraient être répartis en fonction du mérite moral. La justice, c’est le bonheur selon la vertu. Continuer la lecture
Nozick : Une société juste doit-elle respecter la liberté de chacun ?
Citation
L’État minimal est celui dont les pouvoirs les plus étendus peuvent être justifiés. Tout État aux pouvoirs plus étendus viole le droit des gens. (…) Continuer la lecture
Sandel : Est-il juste de lutter contre les prix abusifs ?
Citation
- Le problème [pp.9-10, 13]
Été 2004, l’ouragan Charley fait rage dans le golfe du Mexique et, de la Floride à l’océan Atlantique, détruit tout sur son passage. Aux Etats-Unis, cette tempête fit 22 morts et provoqua des dégâts matériels à hauteur de 11 milliards de dollars. La hausse abusive des prix pratiqués dans les zones sinistrées déclencha, dans son sillage, une vive controverse. Continuer la lecture
Rawls : Une société juste doit-elle garantir l’égalité pour tous ?
Citation
Dans la théorie de la justice comme équité, la position originelle d’égalité correspond à l’état de nature dans la théorie traditionnelle du contrat social. Cette position originelle n’est pas conçue, bien sûr, comme étant une situation historique réelle, encore moins une forme primitive de la culture. Il faut la comprendre comme étant une situation purement hypothétique, définie de manière à conduire à une certaine conception de la justice. Parmi les traits essentiels de cette situation, il y a le fait que personne ne connaît sa place dans la société, sa position de classe ou son statut social, pas plus que personne ne connaît le sort qui lui est réservé dans la répartition des capacités et des dons naturels, par exemple l’intelligence, la force, etc. J’irai même jusqu’à poser que les partenaires ignorent leurs propres conceptions du bien ou leurs tendances psychologiques particulières. Les principes de la justice sont choisis derrière un voile d’ignorance. Ceci garantit que personne n’est avantagé ou désavantagé dans le choix des principes par le hasard naturel ou par la contingence, des circonstances sociales. Comme tous ont une situation comparable et qu’aucun ne peut formuler des principes favorisant sa condition particulière, les principes de la justice sont le résultat d’un accord ou d’une négociation équitables. (…) Continuer la lecture
Lecture : Hobbes, Léviathan, 13
Texte en lecture suivie : HOBBES, Léviathan (1651), chapitre 13 Continuer la lecture
Lecture : Nietzsche, Vérité & mensonge au sens extra-moral (1873)
Hobbes : sommes-nous naturellement sociables ?
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La nature a fait les humains si égaux quant aux facultés du corps et de l’esprit que, bien qu’il soit parfois possible d’en trouver un dont il est manifeste qu’il a plus de force dans le corps ou de rapidité d’esprit qu’un autre, il n’en reste pas moins que, tout bien pesé, la différence entre les deux n’est pas à ce point considérable que l’un d’eux puisse s’en prévaloir et obtenir un profit quelconque pour lui-même auquel l’autre ne pourrait prétendre aussi bien que lui. En effet, en ce qui concerne la force du corps, le plus faible a assez de force pour tuer le plus fort, soit par une manœuvre secrète, soit en s’alliant à d’autres qui sont avec lui confrontés au même danger. (…) Continuer la lecture