Sandel : Est-il juste de lutter contre les prix abusifs ?

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  1. Le problème [pp.9-10, 13]

Été 2004, l’ouragan Charley fait rage dans le golfe du Mexique et, de la Floride à l’océan Atlantique, détruit tout sur son passage. Aux Etats-Unis, cette tempête fit 22 morts et provoqua des dégâts matériels à hauteur de   11 milliards de dollars. La hausse abusive des prix pratiqués dans les zones sinistrées déclencha, dans son sillage, une vive controverse. Continuer la lecture

Rawls : Une société juste doit-elle garantir l’égalité pour tous ?

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Dans la théorie de la justice comme équité, la position originelle d’égalité correspond à l’état de nature dans la théorie traditionnelle du contrat social. Cette position originelle n’est pas conçue, bien sûr, comme étant une situation historique réelle, encore moins une forme primitive de la culture. Il faut la comprendre comme étant une situation purement hypothétique, définie de manière à conduire à une certaine conception de la justice. Parmi les traits essentiels de cette situation, il y a le fait que personne ne connaît sa place dans la société, sa position de classe ou son statut social, pas plus que personne ne connaît le sort qui lui est réservé dans la répartition des capacités et des dons naturels, par exemple l’intelligence, la force, etc. J’irai même jusqu’à poser que les partenaires ignorent leurs propres conceptions du bien ou leurs tendances psychologiques particulières. Les principes de la justice sont choisis derrière un voile d’ignorance. Ceci garantit que personne n’est avantagé ou désavantagé dans le choix des principes par le hasard naturel ou par la contingence, des circonstances sociales. Comme tous ont une situation comparable et qu’aucun ne peut formuler des principes favorisant sa condition particulière, les principes de la justice sont le résultat d’un accord ou d’une négociation équitables. (…) Continuer la lecture

Hobbes : sommes-nous naturellement sociables ?

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La nature a fait les humains si égaux quant aux facultés du corps et de l’esprit que, bien qu’il soit parfois possible d’en trouver un dont il est manifeste qu’il a plus de force dans le corps ou de rapidité d’esprit qu’un autre, il n’en reste pas moins que, tout bien pesé, la différence entre les deux n’est pas à ce point considérable que l’un d’eux puisse s’en prévaloir et obtenir un profit quelconque pour lui-même auquel l’autre ne pourrait prétendre aussi bien que lui. En effet, en ce qui concerne la force du corps, le plus faible a assez de force pour tuer le plus fort, soit par une manœuvre secrète, soit en s’alliant à d’autres qui sont avec lui confrontés au même danger. (…) Continuer la lecture